Joffrey Lenoble a passé du temps avec les élèves afin de leur expliquer quelques astuces pour terminer leur cube plus vite.
Depuis le mois de novembre, les élèves du collège peuvent pratiquer le Rubik's Cube. Nombreux à avoir tenté l'aventure, ils ont profité des conseils d'un expert en fin de semaine.
À voir Joffrey Lenoble pratiquer, la discipline passerait pour de l'art. L'objet tourne dans un sens, puis dans l'autre et le tout se passe dans les trois dimensions. À chaque instant, l'index frappe les coins pour faire bouger les facettes dans une impression de fluidité totale. La scène n'est pas longue. Dix-sept secondes, à peine. C'est le temps qu'il lui faut pour terminer et remettre d'aplomb son Rubik's Cube.
Trente-sept ans après sa création, la discipline n'est pas morte.
Moins d'une minute pour les meilleurs
Phénomène mondial au début des années quatre-vingt, allant même jusqu'à la création d'un championnat du monde en 1982, le Rubik's cube a connu un sérieux coup de mou pendant de longues années, allant même jusqu'à devenir l'un des symboles du kitsch au même titre que les sous-pulls en acrylique avant de connaître un nouvel élan populaire depuis la deuxième moitié des années 2000.
Au collège Froelicher de Sissone, le club de Rubik's Cube existe depuis cette année. À son origine, Fanny Bardelang, professeure de mathématiques qui a « reçu une présentation de l'activité » et l'a trouvé « intéressante ». Mise en place dans le cadre de l'accompagnement éducatif, l'activité, qui « fait appel à la théorie des groupes » permet surtout aux élèves « d'améliorer leur vision dans l'espace, ce qui est toujours positif au moment d'aborder la géométrie qui demande un gros travail de visualisation ».
Rapidement, le club créé est un succès. Aujourd'hui, ils sont plus de quarante à venir, deux fois par semaine, pratiquer le Rubik's Cube. D'abord en apprenant l'algorithme de résolution, puis pour tenter d'améliorer leur meilleur temps. « Un peu pour aller plus vite que les autres » aussi, avouent certains des élèves du bout des lèvres.
Pour certains, la discipline est même devenue une véritable passion. « Ils s'entraînent à la maison », explique l'enseignante qui « ne pensait pas obtenir un tel succès ». Les tout meilleurs de la bande sont aujourd'hui capables de résoudre le cube en moins d'une minute.
Vendredi dernier, ils ont pu profiter de la présence de Joffrey Lenoble pour découvrir de nouvelles techniques.
De nouveaux cubes aussi, dont certains n'ont de cube que le nom. Chacun apportant une complexité différente qui permet à chaque fois « d'offrir un nouveau casse-tête et de faire travailler le cerveau ».
Prochain objectif pour les passionnés, le mois de mai. En créant la structure, le club de Rubik's de France a offert des cubes.
En contrepartie, les élèves doivent participer au championnat InterRubik. À voir pratiquer les élèves, on se doute que cela ne sera pas une contrainte.
Vianney PANNET
