« Nous avons une majorité de parents qui ne souhaitent pas faire vacciner leur enfant » constate Corinne Fitos, du collège Froehlicher de Sissonne.
Les chiffres illustrent facilement ce constat établi par la principale. Sur trois cent soixante-six élèves, à peine une soixantaine a subi, hier matin, la fameuse piqûre contre la grippe H1N1. En plus de la dizaine de jeunes scolarisés par ailleurs déjà vaccinés, cela ne fait pas foule.
Louis Chavent, médecin de l'Éducation nationale, membre d'une équipe mobile de vaccinations, ne se montre nullement catastrophé : « Cela n'est pas si mal. C'est en train de monter en puissance. »
Une compensation
La principale observe également que la situation va certainement évoluer. En attendant, douze équipes mobiles vont continuer à aller à la rencontre des élèves.
Hier, une dizaine de collèges ont été concernés avec des participations plus importantes dans le sud du département que dans le nord, mais cette tendance nécessite d'être confirmée dans la durée.
Pour les principaux intéressés, les élèves, la séance est supportée sans difficulté. Remy, en 6e, estime juste que « cela fait un peu mal à la tête et quand la seringue est retirée ».
Dans le registre de la bonne nouvelle, la piqûre et le repos prévu ensuite permettent tout de même de rater quelques minutes de matières considérées quelquefois comme peu passionnantes.
Thierry de LESTANG PARADE